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Soin de l'esprit - Stéphane TOMA
L’après soin de l'esprit

L’avant, le pendant et l'après soin de l'esprit.

L’être humain, c’est heureux, est plus animé par l’instinct de survie que par celui d’autodestruction. Nous construisons donc autour des événements négatifs ou traumatisants de notre vie, des défenses, des protections. Objectif : ne pas souffrir. Ainsi nous avons l’impression que ce qui nous pèse ne prend plus le dessus. Nous pensons alors avoir accepté, digéré. A ces événements du quotidien s’ajoutent, inévitablement, ceux de la petite enfance et de l’enfance.
Difficile, donc, de chasser véritablement ce qui nous constitue; nos troubles, nos angoisses, nos peurs et nos schémas sont autant de résultantes de notre vécu.

De fait, le soin de l’esprit touche parfois à nos fondements et défenses les plus intimes. Il soigne le mal par les mots et accompagne la délivrance de l’émotion source par l’action énergétique sur les chakras 3, 4 et 5. Ce soin a donc pour but de favoriser le plein épanouissement psychique.

Mais pour mieux envisager l’après soin de l’esprit, il convient d’en comprendre “ l’avant ” et “ le pendant ”.

 

L’avant

La petite enfance et l’enfance sont les bases principales sur lesquelles repose le soin. En effet, en dehors de déclencheurs exceptionnels vécus à tout âge et pouvant faire l’objet d’un soin (abus, décès, séparation…), ces périodes sont celles qui font de nous ce que nous sommes. Non estime de soi, non confiance en soi, insécurité, complexe d’infériorité, mise en échec, besoin permanent de reconnaissance, etc., nombreux sont les axes de travail possibles.

Au cours de la petite enfance, ce sont les émotions qui prédominent. Le petit enfant perçoit, ressent mais ne verbalise pas. Il aura tendance à “ chasser ” la vibration néfaste sans la nommer, encore moins la comprendre. On dit qu’il refoule.

Dès lors s’anime l’inconscient.

Selon la théorie freudienne, l’inconscient est un niveau psychique constitué des besoins, tendances et souvenirs qui ont été refoulés par suite de leur caractère anxiogène ou moralement inacceptable. Pour en expliquer la formation, Freud fait l’hypothèse d’un refoulement initial, créant un premier noyau inconscient fonctionnant ensuite comme un aimant d’éléments à refouler.

L’inconscient désigne donc ce qui échappe à la conscience par l’action du refoulement. 

Alors qu’il grandit, la parole permet à l’enfant de qualifier ses souffrances et exprimer ses manques. Mais il n’a pas pour autant la main sur l’émotion fondatrice et responsable. Puis l’adolescent et le jeune adulte font avec, tant bien que mal, le refoulement les protégeant constamment de la vibration refoulée, de l’émotion source.

 

Pour avancer, il nous faut alors faire face aux mécanismes de défense de l’inconscient. Et là est toute la difficulté. En véritable censeur, l’inconscient n’entend évidemment pas faillir à sa tache originelle; masquer la source. Pourtant, là est tout le paradoxe, cette défense, bien qu’active pour nous protéger, joue contre nous en laissant libre court aux comportements induits par la source qu’elle nous masque. La propagande des mécanismes de défense de l’inconscient est telle qu’il nous apparaît même dangereux de les combattre.

De plus, notre état, nos comportements, si négatifs soient-ils, nous sont connus. Ils sont “ nous ”, nos repères, nos habitudes. “ L’après ”, lui, représente l’inconnu. Le changement qui peut s’opérer, jusqu’alors impalpable, nous fait peur.

Que faire ? Aller chercher l’émotion source, celle de l’enfant, là où nous ne souhaitons ni ne savons pas forcément aller…

 

Le pendant

Le début du soin détermine la direction de travail. L’inconscient “ sait ” alors qu’’il va être cerné, percé à jour.

Les premiers ressentis physiques peuvent alors se faire ressentir. Gorge nouée, poids sur le thorax, angoisse; l’émotion de l’enfant s’exprime dans notre corps d’adulte. Toutefois, sa compréhension, son origine ne nous sont pas toujours accessibles, la résistance jouant son rôle d’allié de l’inconscient…

 

En psychanalyse, la résistance est un phénomène psychologique persistant et difficile à modifier. C’est une force psychique qui entrave l’accès à l’inconscient. Déjouant même la normalité et la pensée rationnelle, cerner la source et la travailler nous est donc rendu impalpable, impossible voire superflu.

En soin, comme en cure de psychanalyse, la résistance s’exprime dans la rupture des chaînes associatives ou encore dans les silences. A cause d’elle, l’inconscient fait en sorte de nous éloigner de la source. Elle nous fait nous taire, parler d’un autre événement, nous fixer sur un autre détail ; bref, elle nous barre le chemin de la prise de conscience. De fait, plus on se rapproche de ce souvenir pathogène à l’origine du symptôme, plus elle devient importante et gène le souvenir et la compréhension.

 

A ce stade du soin, un exercice de visualisation permet alors de dialoguer avec le petit enfant que nous étions. Nous nous “ voyons ” alors à un âge imageant la période où l’enfant prend conscience de son état, de sa souffrance. C’est à ce stade que s’intensifie l’action sur les chakras car c’est aussi là que la résistance se fait la plus vive. L’émotion source en instance de libération, se retrouve comme un animal chassé de son terrier par un prédateur qui, il le sait, aura le dessus. Nous mesurons alors le vrai poids induit par cette souffrance et la nécessité absolue pour notre mieux-être de l’affronter. Ainsi, nous entrevoyons ce que la libération de cette émotion source semblant soudain se dévoiler à nous, va nous procurer.

Dans cet échange, l’adulte que nous sommes dialogue avec l’enfant que nous étions; l’adulte rassure l’enfant qui l’écoute, lui assure son amour (se l’assure donc à lui-même), le rassure sur sa démarche, rationalise les ressentis, les légitime.

La résistance cède donc par ce dialogue. Les pressions se relâchent, le corps se libère et les sens sont apaisés. L’inconscient rejette l’émotion refoulée et en abat les défenses. La prise de conscience faite, la source est validée, acceptée, métabolisée.

A cet instant du soin, l’enfant visualisé sourit…

 

L’après

Ainsi, quand la prise de conscience s’effectue, cela peut parfois être douloureux mais néanmoins porteur de mieux-être. La libération est telle que le bien-être intense qu’elle procure prend instantanément et naturellement le dessus.

Dés lors, la source est consciemment identifiée, acceptée et n’agit plus négativement. Elle s’inscrit dans notre vécu parmi la multitude de faits et émotions qui y résident. A ce stade, nous pouvons retracer l’événement source et sentir qu’en en parlant… nous ne ressentons rien ! Le moteur n’est plus, l’angoisse a disparu, le poids moral ne pèse plus sur l’affect. L’émotion source, devenue juste factuelle ne devient certes pas un événement heureux, mais les comportements et ressentis induits par elle ne nous animent plus, ne sont plus “ plus fort que nous ”.

Ainsi délestés de ce poids, nous ne sommes plus sous le joug de ses composantes. Ce nouvel “ état ” ne signifie pas que nous sommes devenus quelqu’un d’autre ou que nous choisissons d’adopter une attitude opposée (bien que ce puisse être un passage), mais il nous permet de réévaluer nos représentations et comportements. Bien souvent, cela dit, ces transformations sont silencieuses. Nous constatons alors que « nous avons changé » et que nous nous préférons ainsi.

 

Conclusion

On me dit parfois “ j’ai mis du temps à tourner la page, je ne souhaite pas revisiter cela ” ou “ si mes défenses me protègent si bien, pourquoi remettre en question cet équilibre si durement établi ”. Soit. Mais transposons le débat et imaginons un problème quelconque au genou, entravant la marche. Ne vaut-il pas mieux soigner le genou plutôt qu’assister la marche avec une béquille ?

Certes, d’un point de vue émotionnel, la tâche n’est pas très attractive. Se défaire de schéma négatif ou limitant demande une dépense énergétique parfois tout aussi importante que celle provoquée par le mal refoulé. Pour autant, le réel bien-être réside dans l’acceptation (aussi douloureuse soit-elle) et non dans le rejet; il faut faire face et non faire avec. S’en prémunir est en fait bien plus néfaste, tant pour l’esprit que pour le corps.

 

L’après soin de l’esprit est donc comme un après bataille de nous-mêmes contre nous-mêmes, menée et remportée au nom de notre mieux-être. Le combat peut être rude mais la réconciliation avec notre vécu nous fait récolter les fruits de cette nouvelle paix intérieure. Cette paix signée ne souffrira d’ailleurs, d’aucune entrave, entorse ou retour en arrière: ce qui est fait n’est plus à faire.

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